Aéromodélisme: le champion du monde est Toulousain !

Sur la piste de l'aérodrome de Muret-Lherm, séance technique en compagnie de Marc Lévy, accompagné de son fils Alexis, 11 ans, qui n'est autre que son donneur d'ordres en compétition !/Photo DDM, Xavier de Fenoyl

Est-ce son identité évoquant tous les récits romanesques, son envie d'hommages à ces porteurs à jamais disparus, ou tout simplement sa passion pour les avions miniatures doublée de l'amour du travail bien fait ? Il faut voir Marc Lévy apprêter la réplique du plus beau des «Fouga Magister» pour comprendre comment, à force d'opiniâtreté, ce Toulousain quarantenaire est devenu, cet été, champion du monde d'aéromodélisme. «Un vol d'anthologie.» C'est ainsi qu'a été qualifié par les juges du ciel de Marmande, la prestation de Marc Lévy –mais aussi celle de son fils Alexis en tant qu'assistant- aux commandes de son «Fouga Magister», fidèle reproduction au ¼ du célèbre avion des années 1950, fruit de l'imagination du duo d'ingénieurs Mauboussin-Castello.

Son titre, Marc Lévy l'a acquis au nez et à la barbe d'une cinquantaine de concurrents, venus du monde entier. «Etre champion du monde à la maison, c'est extraordinaire, surtout qu'on gagne aussi avec l'équipe de France», souligne celui qui était déjà vice-champion en 2010 (Pologne) et 2012 (Espagne). Le «numéro» réalisé avec le «Fouga Magister» (2, 64 m pour 3, 06 m d'envergure ; 18,5 kg plein) a su convaincre des juges réputés exigeants, tant dans l'épreuve statique que dans celle du vol pur. «Tout est examiné, jusque dans la finition. On a essayé de donner un maximum de relief pour reproduire la finesse de l'original, tout en respectant l'échelle du ¼», explique Marc Lévy. Et concernant le vol, les figures sélectionnées auront pour le coup généré un vertige positif chez les examinateurs.

2000 pièces assemblées !

Pour justifier sa passion du miniature, Marc la fait remonter à l'enfance, son père étant déjà un as du vol en modèle réduit. Fabrication, pilotage et, surtout, patience –une règle d'or dans cette discipline- ont naturellement conduit cet ex-Parisien, venu sur Toulouse pour raisons professionnelles (il travaille chez un fournisseur d'Airbus), à ses premières compétitions aéromodélistes. D'abord en planeur, puis en voltige, diplômes ad hoc en poche décrochés dès l'âge de 15 ans !

«Assez tôt, mon objectif a été de faire de la maquette volante d'avions existant ou ayant déjà existé», confie Marc. Pour son «Fouga Magister», qui a exigé un énorme travail de design et de fabrication, notre champion du monde a dû assembler jusqu'à 2000 pièces ! Et c'est en s'entraînant durement, sur les aires de l'aérodrome de Muret/Lherm, ainsi que sur celles du club «Eole» de Muret auquel il appartient, que Marc Lévy a, peu à peu, gagné en confiance, en talent, en réussite, jusqu'à l'apothéose de cet été dans le ciel lot-et-garonnais.

XavierHurtevent